Images de la page d'accueil
Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Histoire
La race Belle-Île ou Mouton de deux, la race Landes de Bretagne et la race Mouton d’Ouessant.
L’espèce ovine domestiquée vers 8000 ans avant JC dans le croissant fertile, arrive probablement très tôt sur les côtes bretonnes. La voie maritime, notamment avec les peuples navigateurs du Nord de l’Europe, est rapide dans la dissémination du mouton à partir du Sud-est de l’Europe.
La population ouessantine, à queue courte, fait partie des premières vagues de peuplement dans notre continent. Les fouilles de 1920-30 attestent des signes de domestication dans un groupe signifié de Téviec-Hoëdic (2 îles bretonnes) au 6ème millénaire. Le chien est attesté sur ces sites ; le mouton a probablement été présent peu de temps après cette date.
Les populations des Landes sont le fruit d’arrivée d’autres vagues plus récentes et qui peuplent sans doute toutes les côtes depuis l‘Aquitaine jusqu’à la Hollande ainsi que les côtes anglaises (Pays de Galles).
Cette population des Landes à queue longue se disperse sur toute la Bretagne avec des phénotypes variés et disparait presque jusqu’aux années 1980 où des enseignants de l’Ecoles Nationale Vétérinaire de Nantes s’intéressent à ce mouton qui se retrouve à l’état de relique en Brière. Un descriptif en est dressé avec des étudiants et B.Denis, Professeur à l’ENVN.
Historique et sauvegarde de la race Belle-Ile
Décrit par les historiens au XIXème siècle, la Race de Deux est issue du métissage de la race bretonne avec des moutons flandrins introduits au XVIIIème siècle notamment dans le Morbihan.
Retrouvé en 1985 sur Belle-île par le Professeur Xavier Malher de l’Ecole Vétérinaire de Nantes sur les indications du Docteur Etienne Lebigre, actuel vétérinaire insulaire, ce mouton dénommé « Belle-île » n’est autre que la survivance de la Race de Deux.
Morphologie
Toisons unies aujourd’hui majoritairement blanches, les autres étant noires (de gris à brun foncé), les animaux blancs ont souvent des taches rousses aux extrémités, les oreilles sont longues et horizontales. C’est une race haute sur pied.
La laine est parfois grossière et semi-ouverte, mais plus souvent fine et assez fermée (découlant du métissage flandrin),
La queue est parfois dépourvue de laine, genre « queue de rat »
Le format est moyen : poids des brebis de 45 à 55 kg, poids des béliers de 60 à 70 kg,
Les animaux ne sont pas cornus.
Aptitudes – valorisation
La brebis Belle-île est une bonne herbagère avec un caractère plutôt sociable.
Prolificité : portée gémellaires fréquentes avec exceptionnellement des portées, selon les lignées, à 3, 4 voire plus, ce qui peut amener dans les cas particuliers à une surveillance accrue autour de la mise bas (stimulation à la naissance, allaitement artificiel à partir du 3ème agneau de la portée).
La brebis est plutôt bonne laitière.
Les carcasses d’agneaux pour des portées simples ou doubles peuvent atteindre jusqu’à 20 kg ; la viande semble être un peu moins rouge et typée que celle du Landes de Bretagne.
Effectifs fin 2014
525 brebis, 57 béliers dans 57 élevages en Bretagne, Pays de la Loire et Basse Normandie. Il faut noter que ce programme avait débuté avec seulement une quinzaine d’animaux plus ou moins apparentés en 1988.
Programme de sauvegarde
Afin de contenir la consanguinité existante, il est nécessaire de faire tourner les béliers régulièrement même si la dispersion géographique peut être un frein.
Les mamelles pour les brebis les plus laitières sont parfois difformes et les trayons trop gros : il est nécessaire d’en tenir compte dans le choix des reproducteurs.
Les élevages appartenant à des collectivités doivent continuer d’une façon pérenne. La sélection de béliers issus de brebis ayant une production régulière à 2 agneaux, afin d’optimiser la prolificité à des contraintes d’élevage acceptables, pourrait permettre d’attirer d’une façon régulière de nouveaux éleveurs.
Le mouton de Belle-Ile de retour sur son île
Jean-Marc Guégan, éleveur et adhérent à Denved ar Vro réinstalle le mouton de Belle Ile dans son terroir.
Jean-Marc a été sensibles aux voeux des anciens bellilois qui souhaitaient revoir des moutons noirs sur les landes de l’ile.
Depuis lors, il a repris deux troupeaux de Belle-Ile à deux éleveurs qui arrêtaient leur élevage. Action salutaire pour la race, qui a pu conserver des animaux qui sans lui n’auraient sans doute pas trouvé d’acquéreurs dans l’immédiat, et pour l’ile qui va retrouver ses moutons noirs et blancs.
Historique et sauvegarde de la race Lande de Bretagne
Le « Landes de Bretagne » peuplait les côtes depuis l’Aquitaine jusqu’à la Hollande ainsi que sur les côtes anglaises. Il a échappé aux croisements avec les moutons flandrins ou anglais. Cette population se disperse sur toute la Bretagne et disparait presque jusqu’aux années 1980 où des enseignants de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes sous la direction du Professeur Bernard Denis, repèrent et s’intéressent à un petit troupeau vivant à l’état de relique en Brière.
Morphologie
Toisons unies, blanches ou noires(de gris à brun foncé), avec parfois des taches blanches pour les noires parfois avec des taches brunes sur le museau et les pattes.
Laine qui peut-être filée ou feutrée
Longue queue touffue.
Tête dégagée.
Format moyen : 50 à 60 cm, 40 à 50 kg pour les brebis, 50 à 65 Kg pour les béliers
Certains béliers sont cornus.
Aptitudes et valorisation
Le Landes de Bretagne est un mouton d’une solide rusticité. C’est un bon herbager.
L’agnelage est facile et les agneaux résistants.
La viande est typée, très rouge, tendre et savoureuse, appréciée des consommateurs locaux, recherchée par certains restaurateurs
Aptitudes particulières pour l’écopastoralisme et l’écopâturage du fait de sa rusticité et de sa capacité à limiter les ligneux-épineux.
La laine est valorisée ponctuellement, plutôt en individuel pour le moment.
Effectifs fin 2020
On compte plus de 3 500 brebis réparties sur les région Bretagne (56%) et Pays de la Loire (38%) et départements limitrophes.
Une cinquantaine de professionnels valorisent la viande et/ou font de l’écopâturage en prestation.
Programme de sauvegarde
Le nombre de brebis en constante évolution permet d’annoncer que la race est maintenant sauvée. Pour en assurer la pérennité, il faut maintenir les efforts menés depuis plus de 25 ans et mettre en place, grâce au livre généalogique, le suivi des lignées pour conserver une bonne diversité et pouvoir répondre aux différentes demandes d’utilisation des éleveurs qu’ils soient professionnels, amateurs ou collectivités.